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CD
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Le disque de Jo Kaiat se donne
pour liberté d’être un inclassable. Musique d’un
monde étrange : le piano se fait quelque fois tambour et, près
des tablas des frères Ali Khan, il devient un prisme multicolore
où les racines s’entremêlent dans des dialogues insensés,
des courses folles et échouent sur les rives apaisées. En
un double disque, chroniques sonores de deux voyages, l’un africain
(avec de jeunes percussionnistes maliens Ousmane Keita et Cheikh Fantamady),
l’autre indien, l’étonnant périple est à
la fois in time et expressionniste. |
Double album Detour 3984-29054-2
Warner Erato
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Destination Delhi, Destination Bamako. Deux allers simples auxquels
nous convie un très singulier pianiste. Niçois d’origine,
Jo Kaiat est un voyageur impénitent : la musique de Bartok
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Stravinsky
et Messiaen; le jazz parisien de ses dix-huit ans avec Jean-Jacques
Avenel ou Jeff Sicard; Le jazz niçois en compagnie de Damey
Wilen ou Bibi Rovère ;les études classiques en Israël;
deux ans à New York avec Dennis Charles ou Andy McC1oud...
Il s’installe au Mali et en revient avec deux percussionnistes,
Ousmane Keita et Cheikh Fantamady Kone (qui joue aussi du n'goni)
: un trio qui sort pour le moins des sentiers battus.
Son appréhension
presque hypnotique du temps, plus encore que la conception très
rythmique du piano. révèle une immersion totale dans
la musique africaine. Pour autant des effluves de Randy Weston -
de François Tusques ou du premier Abdullah Ibrahim aussi
-ne sont pas absentes.
En compagnie du
violoniste Johar Ali Kahn et du joueur de tablas Shabaz Hussain
Kahn. Jo kaïat propose simultanément dexplorer les modes
et rythmes de la musique indienne.
En commun avec le versant africain: un rapport au temps musical
qui est celui de «l"autre », hors du jazz. Tout
en conservant au piano une fonction harmonique qui est celle du
jazz (Coeur battant). Le raga de laurore Lalit.
Les développements de Shiva ranjani et Des,
le sens des nuances du violoniste aussi témoignent d’une
force expressive très séduisante. Doublement
insolite et radical.
Alex
Dutilh
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